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À la Une: la première page d’histoire du XXIe siècle

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Cette première page d’histoire, c’est celle que nous avons vécu ces 25 dernières années. Car, comme nous le signale le Nouvel Obs, « avec 2024, ce n’est pas seulement une année qui s’achève. C’est le premier quart de ce siècle qui touche à sa fin. Le temps d’une génération, l’humanité a fait son entrée dans le 3e millénaire et tout est allé si vite qu’il n’est pas inutile de se retourner pour examiner le chemin parcouru ». Et à feuilleter les pages du Nouvel Obs, on est quelque peu pris de vertige. Ce premier quart de siècle a d’abord été marqué au fer rouge par le 11 septembre 2001 qui a « terrorisé » l’Amérique et le monde. Puis, il y eut l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak. L’avènement de Vladimir Poutine, les Printemps arabes, Fukushima, les attentats de 2015 en France, le Brexit, le covid, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et plus près de nous, le 7 octobre 2023, la guerre à Gaza et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Il y a eu aussi la vague MeToo, l’avènement des réseaux sociaux et des smartphones…

Une planète invivable

« On se souviendra enfin », ajoute l’hebdomadaire, que « nombre d’humains étaient tenaillés par une angoisse profonde, celle de la disparition possible de notre humanité, éradiquée de la surface d’une planète qu’elle-même a rendu invivable ». De là à penser que « c’était mieux avant », que le monde d’hier était plus « enviable », il n’y a qu’un pas que le Nouvel Obs se garde de franchir. « Bien sûr, nous devons aujourd’hui affronter nombre d’épreuves », nous dit-il. Mais « il faut le faire sans pleurer sur la mort d’un temps qui ne reviendra pas, en regardant l’époque comme elle est, pour en comprendre les enjeux, en déjouer les pièges et y dénicher les motifs d’espoir ».

Eau saumâtre

Des motifs d’espoir qui font parfois défaut. C’est ce que l’on se dit, en parcourant les articles de la presse du dimanche, au sujet de Mayotte, 9 jours après le passage du cyclone Chido. « C’est la ruée vers l’eau », constate la Tribune Dimanche, l’eau potable qui fait encore souvent défaut. L’envoyée spéciale du journal a rencontré une femme « dont la cabane a été détruite » et qui dort avec ses quatre enfants, « sous un toit de fortune en taule, soutenu par deux barres de fer ». « Sur le sol boueux », poursuit la Tribune Dimanche, « cette femme désigne ce qui lui reste pour survivre. Une eau saumâtre récupérée dans une flaque et un sac de riz moisi par l’humidité ». « Mes enfants pleurent tout le temps », se plaint cette mahoraise, « ils me disent maman on a faim, mais il n’y a plus rien. On a besoin d’aide ! ». Notons que dans le Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau assure que « 90 % de la population sera reliée à l'eau courante d'ici ce soir ».

Clandestins et bidonvilles

Le cyclone Chido, une catastrophe au bilan indéterminé. Le bilan officiel est de 35 morts, mais on sait que la réalité est tout autre. « Où sont ceux qui manquent à l’appel ? » se demande Aujourd’hui en France Dimanche, qui poursuit : « les services de l’État l’admettent, le nombre de morts comptabilisés jusqu’ici "n’est pas en adéquation avec la réalité des 100 000 personnes qui vivent dans un habitat précaire" ». « Habitat précaire », un euphémisme pour désigner les bidonvilles, où, précise Aujourd’hui en France Dimanche, « les clandestins pourraient avoir payé un lourd tribu ». Mais faire le recensement des morts semble impossible. Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte s’indigne : « Il n’y a pas eu jusqu’ici de recherche des survivants dans les décombres, comme c’est le cas dans toutes les catastrophes. Je n’ai jamais vu ça ». « Les gens ne se sont pas évaporés », ajoute-t-il, « s’ils ne sont ni dans les hôpitaux, ni dans les centres de refuge, ni dans les familles, où sont-ils ? » L’élu mahorais semble penser que nombre de victimes sont encore prisonnières des décombres. Il évoque aussi les morts non déclarées.

Retour au bercail

La fin de ce premier quart de siècle est également marquée par la situation en Syrie. Quelques jours après la chute de Bachar el-Assad, le Point s’est rendu à Palmyre, oasis historique dans le centre du pays, qui nous rappelle l’hebdomadaire, a « subi la terrible répression du régime d’Assad, la loi des djihadistes de Daech, mais aussi « l’occupation des soldats russes et des miliciens chiites, iraniens, irakiens et afghans. » Puis, récemment, les bombardements de l'aviation israélienne sur « un quartier proche du siège des services de renseignement. » Les envoyés spéciaux du Point ont assisté à l’arrivée « des rebelles syriens originaires de Palmyre », qui « célèbrent en fanfare leur retour au bercail ». Rebelles qui doivent désormais s’entendre avec les hommes d’al-Joulani, le nouvel homme fort de Damas. L’avenir est incertain. « À Palmyre, plus encore qu’ailleurs », conclut le Point, « les lignes sont mouvantes ».

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Cette première page d’histoire, c’est celle que nous avons vécu ces 25 dernières années. Car, comme nous le signale le Nouvel Obs, « avec 2024, ce n’est pas seulement une année qui s’achève. C’est le premier quart de ce siècle qui touche à sa fin. Le temps d’une génération, l’humanité a fait son entrée dans le 3e millénaire et tout est allé si vite qu’il n’est pas inutile de se retourner pour examiner le chemin parcouru ». Et à feuilleter les pages du Nouvel Obs, on est quelque peu pris de vertige. Ce premier quart de siècle a d’abord été marqué au fer rouge par le 11 septembre 2001 qui a « terrorisé » l’Amérique et le monde. Puis, il y eut l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak. L’avènement de Vladimir Poutine, les Printemps arabes, Fukushima, les attentats de 2015 en France, le Brexit, le covid, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et plus près de nous, le 7 octobre 2023, la guerre à Gaza et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Il y a eu aussi la vague MeToo, l’avènement des réseaux sociaux et des smartphones…

Une planète invivable

« On se souviendra enfin », ajoute l’hebdomadaire, que « nombre d’humains étaient tenaillés par une angoisse profonde, celle de la disparition possible de notre humanité, éradiquée de la surface d’une planète qu’elle-même a rendu invivable ». De là à penser que « c’était mieux avant », que le monde d’hier était plus « enviable », il n’y a qu’un pas que le Nouvel Obs se garde de franchir. « Bien sûr, nous devons aujourd’hui affronter nombre d’épreuves », nous dit-il. Mais « il faut le faire sans pleurer sur la mort d’un temps qui ne reviendra pas, en regardant l’époque comme elle est, pour en comprendre les enjeux, en déjouer les pièges et y dénicher les motifs d’espoir ».

Eau saumâtre

Des motifs d’espoir qui font parfois défaut. C’est ce que l’on se dit, en parcourant les articles de la presse du dimanche, au sujet de Mayotte, 9 jours après le passage du cyclone Chido. « C’est la ruée vers l’eau », constate la Tribune Dimanche, l’eau potable qui fait encore souvent défaut. L’envoyée spéciale du journal a rencontré une femme « dont la cabane a été détruite » et qui dort avec ses quatre enfants, « sous un toit de fortune en taule, soutenu par deux barres de fer ». « Sur le sol boueux », poursuit la Tribune Dimanche, « cette femme désigne ce qui lui reste pour survivre. Une eau saumâtre récupérée dans une flaque et un sac de riz moisi par l’humidité ». « Mes enfants pleurent tout le temps », se plaint cette mahoraise, « ils me disent maman on a faim, mais il n’y a plus rien. On a besoin d’aide ! ». Notons que dans le Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau assure que « 90 % de la population sera reliée à l'eau courante d'ici ce soir ».

Clandestins et bidonvilles

Le cyclone Chido, une catastrophe au bilan indéterminé. Le bilan officiel est de 35 morts, mais on sait que la réalité est tout autre. « Où sont ceux qui manquent à l’appel ? » se demande Aujourd’hui en France Dimanche, qui poursuit : « les services de l’État l’admettent, le nombre de morts comptabilisés jusqu’ici "n’est pas en adéquation avec la réalité des 100 000 personnes qui vivent dans un habitat précaire" ». « Habitat précaire », un euphémisme pour désigner les bidonvilles, où, précise Aujourd’hui en France Dimanche, « les clandestins pourraient avoir payé un lourd tribu ». Mais faire le recensement des morts semble impossible. Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte s’indigne : « Il n’y a pas eu jusqu’ici de recherche des survivants dans les décombres, comme c’est le cas dans toutes les catastrophes. Je n’ai jamais vu ça ». « Les gens ne se sont pas évaporés », ajoute-t-il, « s’ils ne sont ni dans les hôpitaux, ni dans les centres de refuge, ni dans les familles, où sont-ils ? » L’élu mahorais semble penser que nombre de victimes sont encore prisonnières des décombres. Il évoque aussi les morts non déclarées.

Retour au bercail

La fin de ce premier quart de siècle est également marquée par la situation en Syrie. Quelques jours après la chute de Bachar el-Assad, le Point s’est rendu à Palmyre, oasis historique dans le centre du pays, qui nous rappelle l’hebdomadaire, a « subi la terrible répression du régime d’Assad, la loi des djihadistes de Daech, mais aussi « l’occupation des soldats russes et des miliciens chiites, iraniens, irakiens et afghans. » Puis, récemment, les bombardements de l'aviation israélienne sur « un quartier proche du siège des services de renseignement. » Les envoyés spéciaux du Point ont assisté à l’arrivée « des rebelles syriens originaires de Palmyre », qui « célèbrent en fanfare leur retour au bercail ». Rebelles qui doivent désormais s’entendre avec les hommes d’al-Joulani, le nouvel homme fort de Damas. L’avenir est incertain. « À Palmyre, plus encore qu’ailleurs », conclut le Point, « les lignes sont mouvantes ».

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