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«Mentalement, nous sommes toujours là-bas»: le témoignage de Reem qui a fui Gaza

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Alors que la guerre se poursuit dans la bande de Gaza, de plus en plus en de Palestiniens tentent de fuir l’enclave palestinienne. Le passage en Égypte se monnaie 5 000 dollars par personne. Reem, une mère de famille, est arrivée au Caire, il y a un mois avec ses enfants. Mais son mari et le reste de sa famille sont restés dans la bande de Gaza. Et si elle est synonyme de sécurité, cette installation dans la capitale égyptienne est pleine de difficultés.

De nos envoyés spéciaux de retour de Jérusalem,

Reem et ses trois enfants sont arrivés, il y a un peu plus d’un mois au Caire. Mais tous portent encore Gaza en eux. « Nous sommes ici physiquement mais mentalement, nous sommes toujours là-bas, se confie Reem sanglot dans la voix. Et j’ai parlé avec d’autres Gazaouis ici au Caire et ils ont le même sentiment. Nous avons tout perdu. Nous avons perdu notre vie, nos rêves. C’est très difficile de déconnecter nos cerveaux et de vivre comme des gens normaux. »

Une vie normale, c’est pourtant ça que Reem est venue chercher pour ses enfants. Et dans une certaine mesure, elle l’a trouvée. « Nous nous sommes enregistrés à l’ambassade palestinienne : ils ont ouvert un programme d’enseignement à distance. Maintenant, mes enfants sont inscrits dans des écoles de Jérusalem et de Cisjordanie et suivent les cours en ligne. Ils ont repris un vrai rythme d’études : ils y passent 5 ou 6 heures par jour. »

« Ils regardent toujours le ciel »

Un semblant de retour à la vie d’avant : les enfants étaient déscolarisés depuis le 7 octobre. Mais les traumatismes de la guerre restent très forts. « La première semaine, mes enfants ne pouvaient pas se tenir à l’air libre. Cela me fait mal de voir les traumatismes qu’ils ont. Ils regardent toujours le ciel. Ils guettent les prochaines frappes aériennes. Et ils font des cauchemars toutes les nuits. »

Son fils, le plus jeune des trois, âgé de treize ans, est celui qui est le plus marqué : « Depuis notre arrivée, j’essaye de lui faire rencontrer d’autres enfants de son âge. Mais il a encore peur et il ne veut parler à personne. Je l’ai inscrit dans une salle de sport ici. Et j’ai parlé à des voisins égyptiens et je leur ai demandé de jouer avec lui, de lui proposer de temps en temps des divertissements pour passer de bons moments. »

Inquiétudes pour ceux qui sont restés

Reem reste très attentive à l’exposition de ses enfants aux nouvelles en provenance de Gaza. Elle limite leur accès aux réseaux sociaux, mais aussi les contacts avec leurs proches. « Mes filles ont des amies à Gaza. Elles leur parlent de temps en temps, quand les communications avec Gaza sont possibles. Mais elles sont très inquiètes. C’est pour ça que je ne les autorise pas toujours à appeler leurs amies. Car quand elles entendent leurs amies pleurer, cela les bouleverse à nouveau. »

Mais cette angoisse pour leurs proches, tous la ressentent… et elle également. Quand elle pense à ses parents, sa gorge se resserre. Elle ne peut contenir des sanglots : l’émotion est trop forte. « Je pleure tous les jours pour ma mère et mon père. Ils sont âgés. Ma mère m’a parlé hier. Elle n’a pas pu trouver les médicaments dont ils ont besoin. Il n’y a pas de médicaments là-bas. »

« Nous reconstruirons Gaza... »

Dans l’immédiat, Reem rêve de faire venir ses parents et son mari au Caire. Mais lorsqu’il y aura un cessez-le-feu, elle sera la première à rentrer, assure-t-elle. « S’ils annoncent un cessez-le-feu, je serais la première à rentrer. Ce n’est pas facile de recommencer à zéro. Nous avons besoin d’être à Gaza. Je me suis promis à moi-même et à mes enfants de rentrer à Gaza. »

Son départ répondait à un besoin impérieux, celui de sécurité. Mais pour elle, il ne peut qu’être temporaire. « Nous reconstruirons Gaza aussi belle qu’elle l’était » promet-elle.

À lire aussiBallet diplomatique en Arabie saoudite pour des discussions sur Gaza

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De nos envoyés spéciaux de retour de Jérusalem,

Reem et ses trois enfants sont arrivés, il y a un peu plus d’un mois au Caire. Mais tous portent encore Gaza en eux. « Nous sommes ici physiquement mais mentalement, nous sommes toujours là-bas, se confie Reem sanglot dans la voix. Et j’ai parlé avec d’autres Gazaouis ici au Caire et ils ont le même sentiment. Nous avons tout perdu. Nous avons perdu notre vie, nos rêves. C’est très difficile de déconnecter nos cerveaux et de vivre comme des gens normaux. »

Une vie normale, c’est pourtant ça que Reem est venue chercher pour ses enfants. Et dans une certaine mesure, elle l’a trouvée. « Nous nous sommes enregistrés à l’ambassade palestinienne : ils ont ouvert un programme d’enseignement à distance. Maintenant, mes enfants sont inscrits dans des écoles de Jérusalem et de Cisjordanie et suivent les cours en ligne. Ils ont repris un vrai rythme d’études : ils y passent 5 ou 6 heures par jour. »

« Ils regardent toujours le ciel »

Un semblant de retour à la vie d’avant : les enfants étaient déscolarisés depuis le 7 octobre. Mais les traumatismes de la guerre restent très forts. « La première semaine, mes enfants ne pouvaient pas se tenir à l’air libre. Cela me fait mal de voir les traumatismes qu’ils ont. Ils regardent toujours le ciel. Ils guettent les prochaines frappes aériennes. Et ils font des cauchemars toutes les nuits. »

Son fils, le plus jeune des trois, âgé de treize ans, est celui qui est le plus marqué : « Depuis notre arrivée, j’essaye de lui faire rencontrer d’autres enfants de son âge. Mais il a encore peur et il ne veut parler à personne. Je l’ai inscrit dans une salle de sport ici. Et j’ai parlé à des voisins égyptiens et je leur ai demandé de jouer avec lui, de lui proposer de temps en temps des divertissements pour passer de bons moments. »

Inquiétudes pour ceux qui sont restés

Reem reste très attentive à l’exposition de ses enfants aux nouvelles en provenance de Gaza. Elle limite leur accès aux réseaux sociaux, mais aussi les contacts avec leurs proches. « Mes filles ont des amies à Gaza. Elles leur parlent de temps en temps, quand les communications avec Gaza sont possibles. Mais elles sont très inquiètes. C’est pour ça que je ne les autorise pas toujours à appeler leurs amies. Car quand elles entendent leurs amies pleurer, cela les bouleverse à nouveau. »

Mais cette angoisse pour leurs proches, tous la ressentent… et elle également. Quand elle pense à ses parents, sa gorge se resserre. Elle ne peut contenir des sanglots : l’émotion est trop forte. « Je pleure tous les jours pour ma mère et mon père. Ils sont âgés. Ma mère m’a parlé hier. Elle n’a pas pu trouver les médicaments dont ils ont besoin. Il n’y a pas de médicaments là-bas. »

« Nous reconstruirons Gaza... »

Dans l’immédiat, Reem rêve de faire venir ses parents et son mari au Caire. Mais lorsqu’il y aura un cessez-le-feu, elle sera la première à rentrer, assure-t-elle. « S’ils annoncent un cessez-le-feu, je serais la première à rentrer. Ce n’est pas facile de recommencer à zéro. Nous avons besoin d’être à Gaza. Je me suis promis à moi-même et à mes enfants de rentrer à Gaza. »

Son départ répondait à un besoin impérieux, celui de sécurité. Mais pour elle, il ne peut qu’être temporaire. « Nous reconstruirons Gaza aussi belle qu’elle l’était » promet-elle.

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