Artwork

Το περιεχόμενο παρέχεται από το France Médias Monde. Όλο το περιεχόμενο podcast, συμπεριλαμβανομένων των επεισοδίων, των γραφικών και των περιγραφών podcast, μεταφορτώνεται και παρέχεται απευθείας από τον France Médias Monde ή τον συνεργάτη της πλατφόρμας podcast. Εάν πιστεύετε ότι κάποιος χρησιμοποιεί το έργο σας που προστατεύεται από πνευματικά δικαιώματα χωρίς την άδειά σας, μπορείτε να ακολουθήσετε τη διαδικασία που περιγράφεται εδώ https://el.player.fm/legal.
Player FM - Εφαρμογή podcast
Πηγαίνετε εκτός σύνδεσης με την εφαρμογή Player FM !

Rencontres d'Arles: Stephen Dock questionne sa vie antérieure de photojournaliste de guerre

3:39
 
Μοίρασέ το
 

Manage episode 434477642 series 1043926
Το περιεχόμενο παρέχεται από το France Médias Monde. Όλο το περιεχόμενο podcast, συμπεριλαμβανομένων των επεισοδίων, των γραφικών και των περιγραφών podcast, μεταφορτώνεται και παρέχεται απευθείας από τον France Médias Monde ή τον συνεργάτη της πλατφόρμας podcast. Εάν πιστεύετε ότι κάποιος χρησιμοποιεί το έργο σας που προστατεύεται από πνευματικά δικαιώματα χωρίς την άδειά σας, μπορείτε να ακολουθήσετε τη διαδικασία που περιγράφεται εδώ https://el.player.fm/legal.

Les Rencontres de la photographie se tiennent jusqu'au mois de septembre dans la ville d'Arles (dans le sud de la France). Une multitude de propositions photographiques venues du monde entier. Le Français Stephen Dock, 35 ans et aujourd'hui photographe d'architecture, revisite sa vie de photojournaliste de guerre et questionne ses images du conflit en Syrie, en Irak ou au Liban.

Échos, photographies de Stephen Dock, exposées aux Rencontres de la photographie d'Arles, du 1er juillet au 29 septembre 2024.

RFI : Vous êtes photographe et vous présentez, ici à Arles, les échos d'une vie antérieure, celle d'un photojournaliste. Vous êtes parti à 22 ans, sans commanditaire, couvrir le conflit syrien. Treize ans plus tard, vous avez changé de route et vous retravaillez, revisitez ces images de la guerre.

Stephen Dock : C'est vrai que cette profession, ou ce mode de vie, m'a tout de suite fasciné pour de très bonnes raisons et aussi de très mauvaises. Très vite, je me confronte à une problématique, c'est la problématique financière. Un journaliste français qui, lors d'un dîner, va dire cette phrase : « Le premier journaliste qui arrivera à rentrer en Syrie, ce sera jackpot pour lui. » C'est à ce moment-là que je me mets en tête que, pour que cela fonctionne, il faut se rendre en Syrie à ce moment-là.

Qu'est-ce que vous trouvez, quand vous arrivez en Syrie ?

J'étais convaincu d'avoir fait le bon choix. Au premier échange avec un des hommes masqués, de l'autre côté, il m'a dit : « Bienvenue, vous allez être les yeux pour nous. » Et cela a été ma plus grande source de déception. Je pense vraiment qu'avec ce conflit, j'ai découvert la guerre, c'est-à-dire qu'il y a ni blanc, ni noir, il n'y a que des nuances de gris et personne n'a réellement raison.

D'une certaine manière, vous prenez en pleine face la complexité de la guerre. Qu'est-ce que vous photographiez ? Qu'est-ce que vous découvrez ?

Je découvre, à mon retour en France, un autre aspect complexe de l'histoire. C'est la diffusion de ces images. Ce qui a été le plus compliqué à encaisser, c'était la façon dont c'était réceptionné. Par exemple, en 2012, c'était la période de la bataille d'Alep. C'étaient les boulangers qui étaient bombardés et tous ces corps qui étaient entassés. On a vraiment assisté à cela. Je dis « on », parce qu'on est rarement seul dans des endroits comme ça... L'importance de ce fait, il n'était pas du tout retranscrit en France, même dans le monde, ou trop peu. Très vite, je me suis rendu compte qu'il y avait un plafond de verre à l'utilisation de ces images et au fait de poursuivre ma carrière de cette manière-là.

Quel est l'élément, pour vous, qui va changer la donne ?

En 2015, il y a eu une rupture, selon moi, c'était la retransmission de la bataille de Mossoul sur Facebook Live. On avait franchi une étape, il y avait des chaînes sur lesquelles on pouvait voir en direct le tireur en train de viser depuis sa maison, c'était impressionnant. C'est là que je me suis dit que l'on était réellement passé dans une forme de consommation du conflit, de consommation des images produites, qui nous amène, à mon avis, à se poser beaucoup de questions. C'est-à-dire que la violence ne dérange plus. Vous avez l'impression de jouer à Call of Duty devant votre ordinateur en regardant cela. Je vais poser des mots qui seront : « La guerre n'est pas un fait divers. » Et c'est à partir de cette idée que je vais déployer progressivement tout le travail qui est exposé aux Rencontres d'Arles.

Cette année, vous avez retravaillé, revisité, revu certaines de vos images du conflit de l'époque, de 2011, pour en faire autre chose. Qu'est-ce que vous avez voulu transformer ?

Ces images, pour moi, c'est vraiment ma capacité de reprendre en main mon discours. Je crée un regard d'auteur et je vais expérimenter, laver les images et donc questionner après, cette idée de : « L'image est-elle réelle ou non ? » Est-ce que cette exposition vous a amenée, vous-même, à vous questionner sur la façon dont vous regardez le conflit et sur ce qu'il est, en tant que tel.

À lire aussiRencontres d'Arles: Mabeye Deme raconte le Sénégal à travers son objectif

  continue reading

26 επεισόδια

Artwork
iconΜοίρασέ το
 
Manage episode 434477642 series 1043926
Το περιεχόμενο παρέχεται από το France Médias Monde. Όλο το περιεχόμενο podcast, συμπεριλαμβανομένων των επεισοδίων, των γραφικών και των περιγραφών podcast, μεταφορτώνεται και παρέχεται απευθείας από τον France Médias Monde ή τον συνεργάτη της πλατφόρμας podcast. Εάν πιστεύετε ότι κάποιος χρησιμοποιεί το έργο σας που προστατεύεται από πνευματικά δικαιώματα χωρίς την άδειά σας, μπορείτε να ακολουθήσετε τη διαδικασία που περιγράφεται εδώ https://el.player.fm/legal.

Les Rencontres de la photographie se tiennent jusqu'au mois de septembre dans la ville d'Arles (dans le sud de la France). Une multitude de propositions photographiques venues du monde entier. Le Français Stephen Dock, 35 ans et aujourd'hui photographe d'architecture, revisite sa vie de photojournaliste de guerre et questionne ses images du conflit en Syrie, en Irak ou au Liban.

Échos, photographies de Stephen Dock, exposées aux Rencontres de la photographie d'Arles, du 1er juillet au 29 septembre 2024.

RFI : Vous êtes photographe et vous présentez, ici à Arles, les échos d'une vie antérieure, celle d'un photojournaliste. Vous êtes parti à 22 ans, sans commanditaire, couvrir le conflit syrien. Treize ans plus tard, vous avez changé de route et vous retravaillez, revisitez ces images de la guerre.

Stephen Dock : C'est vrai que cette profession, ou ce mode de vie, m'a tout de suite fasciné pour de très bonnes raisons et aussi de très mauvaises. Très vite, je me confronte à une problématique, c'est la problématique financière. Un journaliste français qui, lors d'un dîner, va dire cette phrase : « Le premier journaliste qui arrivera à rentrer en Syrie, ce sera jackpot pour lui. » C'est à ce moment-là que je me mets en tête que, pour que cela fonctionne, il faut se rendre en Syrie à ce moment-là.

Qu'est-ce que vous trouvez, quand vous arrivez en Syrie ?

J'étais convaincu d'avoir fait le bon choix. Au premier échange avec un des hommes masqués, de l'autre côté, il m'a dit : « Bienvenue, vous allez être les yeux pour nous. » Et cela a été ma plus grande source de déception. Je pense vraiment qu'avec ce conflit, j'ai découvert la guerre, c'est-à-dire qu'il y a ni blanc, ni noir, il n'y a que des nuances de gris et personne n'a réellement raison.

D'une certaine manière, vous prenez en pleine face la complexité de la guerre. Qu'est-ce que vous photographiez ? Qu'est-ce que vous découvrez ?

Je découvre, à mon retour en France, un autre aspect complexe de l'histoire. C'est la diffusion de ces images. Ce qui a été le plus compliqué à encaisser, c'était la façon dont c'était réceptionné. Par exemple, en 2012, c'était la période de la bataille d'Alep. C'étaient les boulangers qui étaient bombardés et tous ces corps qui étaient entassés. On a vraiment assisté à cela. Je dis « on », parce qu'on est rarement seul dans des endroits comme ça... L'importance de ce fait, il n'était pas du tout retranscrit en France, même dans le monde, ou trop peu. Très vite, je me suis rendu compte qu'il y avait un plafond de verre à l'utilisation de ces images et au fait de poursuivre ma carrière de cette manière-là.

Quel est l'élément, pour vous, qui va changer la donne ?

En 2015, il y a eu une rupture, selon moi, c'était la retransmission de la bataille de Mossoul sur Facebook Live. On avait franchi une étape, il y avait des chaînes sur lesquelles on pouvait voir en direct le tireur en train de viser depuis sa maison, c'était impressionnant. C'est là que je me suis dit que l'on était réellement passé dans une forme de consommation du conflit, de consommation des images produites, qui nous amène, à mon avis, à se poser beaucoup de questions. C'est-à-dire que la violence ne dérange plus. Vous avez l'impression de jouer à Call of Duty devant votre ordinateur en regardant cela. Je vais poser des mots qui seront : « La guerre n'est pas un fait divers. » Et c'est à partir de cette idée que je vais déployer progressivement tout le travail qui est exposé aux Rencontres d'Arles.

Cette année, vous avez retravaillé, revisité, revu certaines de vos images du conflit de l'époque, de 2011, pour en faire autre chose. Qu'est-ce que vous avez voulu transformer ?

Ces images, pour moi, c'est vraiment ma capacité de reprendre en main mon discours. Je crée un regard d'auteur et je vais expérimenter, laver les images et donc questionner après, cette idée de : « L'image est-elle réelle ou non ? » Est-ce que cette exposition vous a amenée, vous-même, à vous questionner sur la façon dont vous regardez le conflit et sur ce qu'il est, en tant que tel.

À lire aussiRencontres d'Arles: Mabeye Deme raconte le Sénégal à travers son objectif

  continue reading

26 επεισόδια

Όλα τα επεισόδια

×
 
Loading …

Καλώς ήλθατε στο Player FM!

Το FM Player σαρώνει τον ιστό για podcasts υψηλής ποιότητας για να απολαύσετε αυτή τη στιγμή. Είναι η καλύτερη εφαρμογή podcast και λειτουργεί σε Android, iPhone και στον ιστό. Εγγραφή για συγχρονισμό συνδρομών σε όλες τις συσκευές.

 

Οδηγός γρήγορης αναφοράς