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Sécurité, narco-trafic... Darmanin face aux urgences - L'intégrale -
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C dans l'air du 28 décembre - Sécurité, narco-trafic... Darmanin face aux urgences
Gérald Darmanin n'aura pas perdu de temps. À peine nommé ministre de la Justice par François Bayrou, le macroniste fait feu de tout bois : visite du tribunal d’Amiens et du centre pénitentiaire de Liancourt (Oise) mercredi, puis passage au 20 heures de TF1 jeudi. Celui qui prône une justice "plus ferme" a multiplié les propositions comme le lancement d'opérations place nette pour "nettoyer" les prisons ou l'allongement de la garde à vue de 48 à 72h dans le cadre des violences sexuelles aggravées et des féminicides. "Ça permet de mettre sous protection la femme qui a été menacée, violentée, agressée. Ça permet de faire les constatations de police technique et scientifique et ça permet d’interroger plus longuement la personne", s'est-il expliqué. Connaissant l'incertitude autour du budget, le ministre de la Justice s'est bien gardé de parler de la question des recrutements, alors que la France affiche 3,2 procureurs pour 100 000 habitants, contre 11,2 pour la médiane européenne. "Il faut redonner des moyens à l’ensemble de la chaîne pénale", rappelle dans Le Monde Alexandra Vaillant, secrétaire générale de l’Union syndicale des magistrats. Une chose est sûre, Gérald Darmanin pourra compter sur son homologue au ministère de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pour mener une politique de fermeté. Les deux hommes ont été choisis notamment pour couper l'herbe sous le pied aux velléités sécuritaires du RN. À charge de François Bayrou de ménager leurs ambitions politiques personnelles.
La sécurité, c'est justement ce qui a rattrapé le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic. "Loin des idées reçues sur les maires écolos, j’assume de faire de la sécurité une priorité." Longtemps opposé à l'argument sécuritaire, l'élu s'est résigné en novembre à armer une partie de sa police municipale au motif du "pragmatisme". "J’ai l’impression que le monde s’est aggravé, qu’il y a plus d’armes qui circulent. Je trouve normal que du côté des forces de police municipale il y ait aussi une façon de répondre à cette augmentation des armes", déclarait-il lors d'une conférence de presse. Même position sur les caméras de surveillance : "Quand j’étais dans l’opposition, je n’y étais pas favorable. Je me rends compte aujourd’hui que d’autres moyens de surveillance sont beaucoup plus insidieux", explique-t-il dans une interview au Monde. À Lyon, le maire écologiste Grégory Doucet a également dû faire des concessions à la droite en augmentant de 10% le nombre de caméras de vidéosurveillance dans la ville. "Il n’est pas question de changement de doctrine. Nous prenons des décisions basées sur notre audit réalisé en 2022″, s'est-il défendu auprès de la presse locale. Autre grande ville dirigée par les écologistes, Grenoble était l’an dernier la championne des vols avec armes, avec 6 faits pour 10.000 habitants, six fois plus que la moyenne nationale pour les grandes villes.
Pendant ce temps, la nouvelle ministre de l'Éducation Elisabeth Borne prend ses marques rue de Grenelle. Classes surchargées, professeurs non remplacés, crise des vocations, baisse du niveau scolaire… Pour elle aussi la tâche s'annonce ardue, tant le secteur de l'enseignement est en souffrance. "La problématique première c’est les effectifs : il est difficile de faire une pédagogie de projet, individualisée lorsqu’on a face à soi 35 élèves et surtout quand la majorité de ces élèves sont en difficultés scolaires", estime Vincent Cellot, professeur d’histoire géographie dans un lycée du Val d’Oise. Le procès de l'assassinat de Samuel Paty, qui vient de se terminer à Paris, a aussi rappelé l'inquiétante question des contestations sur la laïcité à l'école. “Les contestations de la laïcité en classe sont catastrophiques. Au lendemain du procès historique de l’assassinat de Samuel Paty, on a besoin de ministres courageux", prévient Delphine Girard, professeure de lettres classiques dans un collège du Val de Marne.
Gérald Darmanin aura-t-il les moyens pour mener sa politique judiciaire ? Pourquoi certains maires écologistes renforcent-ils les moyens de leur police ? Et quels dossiers prioritaires attendent Elisabeth Borne à l'Education nationale ?
Les experts :
- Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - France Télévisions
- Driss AÏT YOUSSEF - Docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité globale
- Brice TEINTURIER - Directeur général délégué de l'institut de sondages Ipsos
- Claire GATINOIS - Journaliste au service politique - Le Monde
🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
483 επεισόδια
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Gérald Darmanin n'aura pas perdu de temps. À peine nommé ministre de la Justice par François Bayrou, le macroniste fait feu de tout bois : visite du tribunal d’Amiens et du centre pénitentiaire de Liancourt (Oise) mercredi, puis passage au 20 heures de TF1 jeudi. Celui qui prône une justice "plus ferme" a multiplié les propositions comme le lancement d'opérations place nette pour "nettoyer" les prisons ou l'allongement de la garde à vue de 48 à 72h dans le cadre des violences sexuelles aggravées et des féminicides. "Ça permet de mettre sous protection la femme qui a été menacée, violentée, agressée. Ça permet de faire les constatations de police technique et scientifique et ça permet d’interroger plus longuement la personne", s'est-il expliqué. Connaissant l'incertitude autour du budget, le ministre de la Justice s'est bien gardé de parler de la question des recrutements, alors que la France affiche 3,2 procureurs pour 100 000 habitants, contre 11,2 pour la médiane européenne. "Il faut redonner des moyens à l’ensemble de la chaîne pénale", rappelle dans Le Monde Alexandra Vaillant, secrétaire générale de l’Union syndicale des magistrats. Une chose est sûre, Gérald Darmanin pourra compter sur son homologue au ministère de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pour mener une politique de fermeté. Les deux hommes ont été choisis notamment pour couper l'herbe sous le pied aux velléités sécuritaires du RN. À charge de François Bayrou de ménager leurs ambitions politiques personnelles.
La sécurité, c'est justement ce qui a rattrapé le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic. "Loin des idées reçues sur les maires écolos, j’assume de faire de la sécurité une priorité." Longtemps opposé à l'argument sécuritaire, l'élu s'est résigné en novembre à armer une partie de sa police municipale au motif du "pragmatisme". "J’ai l’impression que le monde s’est aggravé, qu’il y a plus d’armes qui circulent. Je trouve normal que du côté des forces de police municipale il y ait aussi une façon de répondre à cette augmentation des armes", déclarait-il lors d'une conférence de presse. Même position sur les caméras de surveillance : "Quand j’étais dans l’opposition, je n’y étais pas favorable. Je me rends compte aujourd’hui que d’autres moyens de surveillance sont beaucoup plus insidieux", explique-t-il dans une interview au Monde. À Lyon, le maire écologiste Grégory Doucet a également dû faire des concessions à la droite en augmentant de 10% le nombre de caméras de vidéosurveillance dans la ville. "Il n’est pas question de changement de doctrine. Nous prenons des décisions basées sur notre audit réalisé en 2022″, s'est-il défendu auprès de la presse locale. Autre grande ville dirigée par les écologistes, Grenoble était l’an dernier la championne des vols avec armes, avec 6 faits pour 10.000 habitants, six fois plus que la moyenne nationale pour les grandes villes.
Pendant ce temps, la nouvelle ministre de l'Éducation Elisabeth Borne prend ses marques rue de Grenelle. Classes surchargées, professeurs non remplacés, crise des vocations, baisse du niveau scolaire… Pour elle aussi la tâche s'annonce ardue, tant le secteur de l'enseignement est en souffrance. "La problématique première c’est les effectifs : il est difficile de faire une pédagogie de projet, individualisée lorsqu’on a face à soi 35 élèves et surtout quand la majorité de ces élèves sont en difficultés scolaires", estime Vincent Cellot, professeur d’histoire géographie dans un lycée du Val d’Oise. Le procès de l'assassinat de Samuel Paty, qui vient de se terminer à Paris, a aussi rappelé l'inquiétante question des contestations sur la laïcité à l'école. “Les contestations de la laïcité en classe sont catastrophiques. Au lendemain du procès historique de l’assassinat de Samuel Paty, on a besoin de ministres courageux", prévient Delphine Girard, professeure de lettres classiques dans un collège du Val de Marne.
Gérald Darmanin aura-t-il les moyens pour mener sa politique judiciaire ? Pourquoi certains maires écologistes renforcent-ils les moyens de leur police ? Et quels dossiers prioritaires attendent Elisabeth Borne à l'Education nationale ?
Les experts :
- Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - France Télévisions
- Driss AÏT YOUSSEF - Docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité globale
- Brice TEINTURIER - Directeur général délégué de l'institut de sondages Ipsos
- Claire GATINOIS - Journaliste au service politique - Le Monde
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