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Tunisie: développer le tourisme culturel dans la région nord-ouest de Testour
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En Tunisie, les cartes de la pauvreté et du tourisme se superposent en négatif. Plus on s’éloigne des régions littorales et du tourisme balnéaire, plus les indicateurs de développement dégringolent. Face à ce constat, une association tunisienne, Museum Lab – essentiellement financée par des fonds européens – tente de mieux faire connaître le patrimoine culturel et le potentiel touristique du nord-ouest de la Tunisie.
Dans les ruelles de Testour, à 80 km au sud-ouest de Tunis, grenades, fromages et crêpes locales font la joie des visiteurs du week-end. Étrangers et Tunisiens sont venus explorer la fameuse Via Bagrada, du nom latin de la vallée de la Medjerda.
L’association Museum Lab vient de lancer une application recensant les sites, les activités ou encore les tables d’hôtes et les hébergements de la région. Parmi les haltes qu’elle veut rendre incontournables : le site archéologique de Thignica. « C’est un nom lybique ou néo-punique qui a été latinisé », explique sur place le guide, Mohamed Halouani. Il s’agit de 50 hectares de ruines, en partie ensevelies et à découvrir. « Il n’y a même pas une pancarte pour expliquer, déplore un touriste. La visite est aussitôt interrompue par le gardien du site qui met quelques minutes à reconnaître l’autorisation du guide.
Formations en médiation culturelle
Rattrapés par la bureaucratie tunisienne jusque sur un site antique, les organisateurs veulent pourtant continuer de croire dans le désenclavement de la région. « Ces cinq dernières années, on a formé des jeunes en médiation culturelle qui auront ainsi un outil générateur de revenus, souligne Safa Chérif, la directrice du projet Via Bagrada chez Museum Lab. Sur les trois dernières années, à El Kef, on est parvenus à former plus de 70 bénéficiaires de ce genre de formations. »
Alors que Testour est la capitale de la grenade en Tunisie, qu’on appelle « romana » en arabe, Lamia Chékir Thabet, expert mandaté par l’Onudi pour accompagner le développement de projets créateurs d’emplois sur le terrain, œuvre à faire du fruit une des vitrines de la région. « Les acteurs et les opérateurs dans la région travaillaient pendant la saison, entre septembre et novembre, et après plus rien du tout et on s’est dit que c’était dommage que ce produit-phare de la région ne devienne pas un véritable moteur de développement économique. On a donc réuni tous ces acteurs et créé le concept : "Romana tour à Testour". »
Circuit à vélo, en kayak, expositions, sites archéologiques, routes des fromages ou de l’huile d’olive, des projets se multiplient et confluent tous vers un même objectif : sortir d’un tourisme encore centré principalement sur une offre balnéaire, dans un pays qui a attiré 9 millions de touristes l’an dernier.
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En Tunisie, les cartes de la pauvreté et du tourisme se superposent en négatif. Plus on s’éloigne des régions littorales et du tourisme balnéaire, plus les indicateurs de développement dégringolent. Face à ce constat, une association tunisienne, Museum Lab – essentiellement financée par des fonds européens – tente de mieux faire connaître le patrimoine culturel et le potentiel touristique du nord-ouest de la Tunisie.
Dans les ruelles de Testour, à 80 km au sud-ouest de Tunis, grenades, fromages et crêpes locales font la joie des visiteurs du week-end. Étrangers et Tunisiens sont venus explorer la fameuse Via Bagrada, du nom latin de la vallée de la Medjerda.
L’association Museum Lab vient de lancer une application recensant les sites, les activités ou encore les tables d’hôtes et les hébergements de la région. Parmi les haltes qu’elle veut rendre incontournables : le site archéologique de Thignica. « C’est un nom lybique ou néo-punique qui a été latinisé », explique sur place le guide, Mohamed Halouani. Il s’agit de 50 hectares de ruines, en partie ensevelies et à découvrir. « Il n’y a même pas une pancarte pour expliquer, déplore un touriste. La visite est aussitôt interrompue par le gardien du site qui met quelques minutes à reconnaître l’autorisation du guide.
Formations en médiation culturelle
Rattrapés par la bureaucratie tunisienne jusque sur un site antique, les organisateurs veulent pourtant continuer de croire dans le désenclavement de la région. « Ces cinq dernières années, on a formé des jeunes en médiation culturelle qui auront ainsi un outil générateur de revenus, souligne Safa Chérif, la directrice du projet Via Bagrada chez Museum Lab. Sur les trois dernières années, à El Kef, on est parvenus à former plus de 70 bénéficiaires de ce genre de formations. »
Alors que Testour est la capitale de la grenade en Tunisie, qu’on appelle « romana » en arabe, Lamia Chékir Thabet, expert mandaté par l’Onudi pour accompagner le développement de projets créateurs d’emplois sur le terrain, œuvre à faire du fruit une des vitrines de la région. « Les acteurs et les opérateurs dans la région travaillaient pendant la saison, entre septembre et novembre, et après plus rien du tout et on s’est dit que c’était dommage que ce produit-phare de la région ne devienne pas un véritable moteur de développement économique. On a donc réuni tous ces acteurs et créé le concept : "Romana tour à Testour". »
Circuit à vélo, en kayak, expositions, sites archéologiques, routes des fromages ou de l’huile d’olive, des projets se multiplient et confluent tous vers un même objectif : sortir d’un tourisme encore centré principalement sur une offre balnéaire, dans un pays qui a attiré 9 millions de touristes l’an dernier.
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