Sicile : de la carte postale italienne à la pollution pétrochimique

8 milliards de voisins

La Sicile, ses plages paradisiaques, sa culture, ses monuments classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et... son industrie. Entre Augusta et Syracuse, l’île italienne abrite depuis 70 ans l’un des plus grands complexes pétrochimiques d’Europe, dont provient près du tiers de l’essence consommée en Italie. Une manne économique qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement et la santé des quelque 180 000 habitants de la région.

Les taux de cancers et de décès prématurés anormalement élevés, la pollution environnementale ne semble pas peser bien lourd devant ce qui reste du principal pourvoyeur d’emplois de la région. Après des années de laisser-faire, aucune opération de dépollution n’a été entreprise, malgré les études scientifiques qui ont mis en évidence les conséquences néfastes de l’activité industrielle. Entre États, compagnies pétrolières et mafia, comment les habitants s’accommodent de leur situation ? Résignation ou omerta, les citoyens ont-ils encore un espace de lutte ?

Avec :

• Alfonso Pinto, géographe, enseignant-chercheur à l'Université de Poitiers et auteur avec François-Xavier Destors du documentaire Toxicily qui sort au cinéma le 18 septembre 2024.

Un entretien avec Cécile Debarge, correspondante de RFI en Italie.

Et en fin d’émission, la chronique d’Haussman Vwanderday.

Programmation musicale :

► Tu vo’ fari u sicilianu - Shaka Muni

► Come vuoi - Coca Puma

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