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En Côte d’Ivoire, les débuts prometteurs de la culture de champignons

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Une vingtaine de petits producteurs commercialisent des champignons en Côte d’Ivoire, en particulier du champignon de palmier et des pleurotes. Reportage à Bonoua, dans le sud-est du pays, où les champignons, cultivés grâce à un investissement minimal, commencent à plaire au consommateur.

De notre envoyée spéciale, à Bonoua, dans le sud-est de la Côte d'Ivoire

« Vous voyez ça, là ? Ce sont des champignons qu’on va récolter demain », montre Ophélia Koffi, qui encadre la champignonnière. L’atmosphère doit être humide et fraîche pour permettre aux champignons de bien se développer. Les agricultrices, rassemblées en petit collectif, entreposent et conditionnent leurs déchets agricoles, en particulier des épluchures de manioc, à partir desquelles elles feront pousser les pleurotes. « Elles mettent les semences et puis elles disposent sur ces étagères, pendant 45 jours. Quand le substrat est blanc comme du lait, ça veut dire qu’il est arrivé à maturité. On commence les arrosages et après quatre ou cinq jours, les champignons commencent à sortir. »

Économie circulaire

Les champignons produits, au moins 10 tonnes par an, sont ensuite vendus frais, au marché ou au supermarché, ou déshydratés par Ophélia Koffi dans sa petite unité de transformation à Yaou, tout près de Bonoua. Elle produit une variété de tisanes, ainsi qu’une préparation de champignons déshydratés sur le modèle d’une grillade traditionnelle ivoirienne, le choukouya, en remplaçant la viande par cette protéine végétale.

Cette passionnée s’est lancée dans la myciculture, il y a 10 ans et elle entrevoit un bel avenir au secteur, d’autant que les déchets sont recyclables. « Après [la récolte des] champignons, les résidus sont de l’engrais naturel. On peut utiliser ces résidus pour le maraîcher : la tomate, le gombo, l’aubergine. Donc, on est dans une économie circulaire : rien ne se perd, tout se transforme dans la myciculture ». Culture hors-sol, dont on peut donc maîtriser la température, le champignon peut être produit toute l’année. « S’il y a une pénurie de viande, anticipe-t-elle, ne vous inquiétez pas, vous allez prendre du champignon et vous avez de la protéine ! ».

Choukouya de protéine végétale

Il faudra certes un peu de temps avant de changer les habitudes de consommation des Ivoiriens. Mais les champignons d’Ophélia Koffi font déjà des adeptes. « Franchement, j’adore le choukouya de champignons, ça sort de l’ordinaire », s’exclame Josiane Asso Lobar, qui a redécouvert les pleurotes grâce à cette recette. En Afrique, on n’a pas pour habitude de consommer le champignon, reconnaît-elle. Si on cueille les champignons, on les met dans la sauce, généralement. Mais là, on a la possibilité de manger les champignons sous d’autres formes », se réjouit-elle.

Avec Ophélia Koffi, ils sont 25 producteurs à se partager ce marché émergent. Ils s’efforcent désormais de se structurer en union, pour faire naître la filière champignons en Côte d’Ivoire.

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« Vous voyez ça, là ? Ce sont des champignons qu’on va récolter demain », montre Ophélia Koffi, qui encadre la champignonnière. L’atmosphère doit être humide et fraîche pour permettre aux champignons de bien se développer. Les agricultrices, rassemblées en petit collectif, entreposent et conditionnent leurs déchets agricoles, en particulier des épluchures de manioc, à partir desquelles elles feront pousser les pleurotes. « Elles mettent les semences et puis elles disposent sur ces étagères, pendant 45 jours. Quand le substrat est blanc comme du lait, ça veut dire qu’il est arrivé à maturité. On commence les arrosages et après quatre ou cinq jours, les champignons commencent à sortir. »

Économie circulaire

Les champignons produits, au moins 10 tonnes par an, sont ensuite vendus frais, au marché ou au supermarché, ou déshydratés par Ophélia Koffi dans sa petite unité de transformation à Yaou, tout près de Bonoua. Elle produit une variété de tisanes, ainsi qu’une préparation de champignons déshydratés sur le modèle d’une grillade traditionnelle ivoirienne, le choukouya, en remplaçant la viande par cette protéine végétale.

Cette passionnée s’est lancée dans la myciculture, il y a 10 ans et elle entrevoit un bel avenir au secteur, d’autant que les déchets sont recyclables. « Après [la récolte des] champignons, les résidus sont de l’engrais naturel. On peut utiliser ces résidus pour le maraîcher : la tomate, le gombo, l’aubergine. Donc, on est dans une économie circulaire : rien ne se perd, tout se transforme dans la myciculture ». Culture hors-sol, dont on peut donc maîtriser la température, le champignon peut être produit toute l’année. « S’il y a une pénurie de viande, anticipe-t-elle, ne vous inquiétez pas, vous allez prendre du champignon et vous avez de la protéine ! ».

Choukouya de protéine végétale

Il faudra certes un peu de temps avant de changer les habitudes de consommation des Ivoiriens. Mais les champignons d’Ophélia Koffi font déjà des adeptes. « Franchement, j’adore le choukouya de champignons, ça sort de l’ordinaire », s’exclame Josiane Asso Lobar, qui a redécouvert les pleurotes grâce à cette recette. En Afrique, on n’a pas pour habitude de consommer le champignon, reconnaît-elle. Si on cueille les champignons, on les met dans la sauce, généralement. Mais là, on a la possibilité de manger les champignons sous d’autres formes », se réjouit-elle.

Avec Ophélia Koffi, ils sont 25 producteurs à se partager ce marché émergent. Ils s’efforcent désormais de se structurer en union, pour faire naître la filière champignons en Côte d’Ivoire.

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